Après vous avoir baladés au Pays Basque (et avant d’y retourner 😉) j’aimerais vous faire découvrir un endroit étonnant pas très loin de chez moi et pourtant peu connu même des Belges. Située sur la commune de Comblain-au-Pont se trouve la sablière de l’Arbois.
Les sables proviennent de la dernière mer qui a recouvert notre région il y a environ vingt-cinq millions d’années, donc au cours de l’ère tertiaire. Mis à jour par l’exploitation humaine, le sable tertiaire est aujourd’hui en voie de recolonisation par une végétation adaptée à ce sol sableux, très pauvre en sels minéraux. (source)
A proximité de cet endroit on trouve le très intéressant Centre de la chauve-souris: un bâtiment entièrement dédié à ce petit mammifère.
De là-haut, on a une très belle vue sur la vallée de la rivière Ourthe…Le cadre est assez enchanteur vous ne trouvez pas?😎
…et on peut même tenter de s’asseoir 😄.
Toujours dans le même coin et pour terminer cette petite balade, je vous présente le mur géologique de Comblain-au-Pont, un ouvrage étonnant, toujours en cours de réalisation. Il s’agit d’une échelle stratigraphique réalisée avec les pierres naturelles provenant des formations géologiques du pays. Plus d’infos ici ou là si ça vous dit.
« Étonnant, non ? » comme aurait si bien dit Monsieur Cyclopède alias Pierre Desproges.
Je vous l’avais annoncé et, en plus, il se trouve que la date d’aujourd’hui convient plutôt bien à ce que je vous propose. En effet, je vous emmène cette fois, pas très loin de chez moi, au fort de la Chartreuse qui domine le quartier d’Amercœur à Liège.
Ce fort fut construit, entre 1817 et 1823, à l’époque du Royaume uni des Pays-Bas afin de protéger la cité.
Il tient son nom du monastère de l’Ordre des Chartreux qui occupa le site du 14ème siècle à la Révolution liégeoise. Il n’aura cependant jamais de rôle stratégique important.
En 1891, le fort est déclassé et devient une simple caserne. Il sert de prison pour les patriotes belges durant la Première Guerre mondiale (1914-1918). Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, à partir de 1944, l’armée américaine l’utilise comme hôpital militaire.
De moins en moins utile au ministère de la défense nationale, il est démilitarisé en 1981: les derniers militaires quittent l’ancien fort en 1988. (source)
Génie 1914-1918
Bastion des fusillés
A Liège, le site de l'ancien Fort de la Chartreuse abrite un lieu de mémoire particulier. Il est le premier à avoir été consacré à la résistance civile. Durant la guerre 14-18, 48 hommes y ont été fusillés par l'occupant allemand.
La Chartreuse a servi de prison pour des centaines de Belges qui osèrent se dresser contre l'envahisseur et lui résister. C'est à la Chartreuse qu'ont été conduits, la veille de leur exécution, les condamnés à mort par l'autorité militaire allemande.
Détail
Le réseau Clarence
Réseau de renseignements belgo-français de la Seconde Guerre mondiale
Pendant la Libération, le fort a servi d'hôpital militaire à l'armée américaine.
C’est donc un endroit empreint de mémoire sur lequel on trouve de nombreux témoignages liés aux deux guerres mondiales mais, comme il est abandonné depuis plus de 30 ans, une partie des photos des bâtiments relèvent davantage de l’urbex que d’un domaine strictement militaire.
C’est une expérience que je n’avais encore jamais vécue mais, je l’avoue, j’ai aimé ça 😊.
La nature reprend ses droits
C’est aussi un endroit très arboré (voir carte ci-dessous) où il est agréable de se promener.
Ces quelques photos apportent une touche supplémentaire au portrait de la région où je vis.
La prochaine fois, je pense vous emmener plus loin parce que je ne vous ai pas encore dévoilé toutes les beautés du Pays Basque découvertes cette année, du temps où on pouvait encore voyager…
Ceci dit, ne nous plaignons pas trop: en Belgique, on peut encore se déplacer, même en période de confinement 👍.
Voici le troisième et dernier article regroupant mes photos de Street Art City, parfois justement appelée “Villa Médicis de l’art urbain”. Il sera moins dense et moins cohérent que les deux premiers mais j’y ai placé ce qui a accroché mon regard.
Pour commencer, je partage des photos d’oeuvres diverses faisant l’objet d’une exposition d’artistes de Street Art qui ont exercé leur talent sur des supports mobiles mis en vente.
Vous reconnaîtrez peut-être au passage des styles déjà rencontrés en extérieur ou dans l’Hôtel 128.
La toile suivante, “Abbut”, est de l’artiste Grec Simple G. Elle est entièrement réalisée par un nombre impressionnant de traits de marqueurs sur la toile pour aboutir à ce photoréalisme. Vous avez déjà vu son style dans la chambre “Welcome to my house” dans l’hôtel 128 (article précédent).
Je termine cette expo par le coin consacré à Kelkin dont j’ai déjà dit tout le bien que je pensais.
Pour suivre, nous avons eu droit à une exposition de Zeso qui a revisité à sa manière, le thème de la nature morte Pour vous le situer, c’est lui qui a réalisé la fresque géante d’Alice à l’extérieur.
Dans les quelques photos de natures mortes présentées, je trouve que la dernière est très parlante et illustre plutôt bien le terme de “nature qui se meurt”, comme le dit l’artiste, hélas…
25 décembre
La coupe est pleine
La grosse pomme
Coupelle d'oranges
Applephone
Tarte aux fraises
Mers nature
Previous image
Next image
Pour davantage de détails sur Zeso et les natures mortes proposées, vous pouvez cliquer ici.
Comme je ne tiens pas à vous assommer par trop de photos en une fois, je parlerai prochainement de Ted Nomad (mon coup de coeur) dans un article qui lui sera réservé.
Je suis consciente qu’on peut aimer ou pas ce travail. Certes, je n’apprécie pas tout avec la même intensité mais je garde un souvenir émerveillé de ma visite à Street Art City en regard du travail exceptionnel réalisé par les artistes qui y ont mis leur âme.
Il y a un peu plus de 4 ans, je vous présentais quelques oeuvres que j’avais eu le plaisir d’admirer à la Fondation Folon à la Hulpe (si vous avez oublié, cliquez ici).
Ayant récemment été voir une très belle exposition de photos, j’ai été fortement attirée par un cliché représentant un vitrail dessiné par Folon. Aussitôt dit aussitôt fait, l’église de Waha, où se trouve l’original, n’étant qu’à une cinquantaine de kilomètres, nous nous y sommes rendus. La découverte de cet endroit, si proche et pourtant méconnu, a été plus qu’agréable et m’a donné envie de vous le faire découvrir également à travers mes quelques photos.
L’église et ses abords
Pas vraiment le genre de bâtiment qui me donne envie de m’y arrêter en passant si je n’ai pas de motif précis.. Et pourtant…
L’endroit est charmant et la découverte des magnifiques vitraux dont est dotée cette église a été un très bon moment.
Si vous voulez tomber sous le charme également, si vous appréciez le travail de Folon en général ou si vous êtes tout simplement curieux, je vous invite à cliquer ci-dessous et je pense que vous ne serez pas déçus 😊.
Après vous avoir baladés sur le site de Street Art City, je vous propose maintenant de visiter l’Hôtel 128. Il y a tant à voir et j’avais tellement envie de m’imprégner de plusieurs ambiances différentes que je n’ai pas pu tout voir en une visite. C’est littéralement étourdissant comme expérience. Parfois on aime et on voudrait prendre le temps mais certaines portes ont été refermées à peine entrouvertes. Question de goût personnel… Ce véritable hôtel hébergeait le personnel de France Telecom qui venait en formation de plusieurs jours à cet endroit avant qu’il ne soit abandonné.
Voilà la présentation faite sur le site internet:
Dès l’entrée le ton est donné, la couleur dominera.
Je vous propose de me suivre dans quelques chambres. Notez bien que ceci est une proposition honnête 😉 (je précise pour les quelques malotrus qui me font le plaisir de passer parfois par ici, ils se reconnaîtront 😊) . Les informations que j’ai notées proviennent des panneaux explicatifs présents à l’entrée de chacune d’elles.
Pour compléter la visite, je consacrerai un troisième et dernier article sur le sujet aux œuvres exposées dans les galeries intérieures tout en réservant une place de choix aux créations de Ted Nomad.
Depuis quelques années j’ai partagé avec vous des photos de murs peints sous le titre “Les murmures des murs”. Ceux dont je vais vous parler font beaucoup plus que murmurer. Leur nombre, leur diversité et leur puissance m’a poussée à parler de leurs cris.
Sur la route des vacances en France, nous avons fait un très léger détour pour passer à Lurcy-Levis dans l’Allier. De la commune elle-même nous n’avons rien vu parce que notre objectif était de visiter “Street Art City“.
Cette résidence artistique (unique au monde!) entièrement dédiée à l’art pictural urbain était, jusque dans les années 90, un centre de formation de France Telecom.
Depuis 2015, les artistes du monde entier expriment leur talent sur 22.500 m². En immersion totale pendant des périodes variant de une à plusieurs semaines, les artistes sont libres de créer puisque délestés des contraintes quotidiennes par la Résidence.
En extérieur on découvre une centaine de fresques murales et, en intérieur, on est complètement immergé dans l’Hôtel 128 (qui servait de logement au personnel de France Télécom).
S’y ajoutent encore des galeries et des expositions en intérieur.
Je ne vais pas partager toutes mes photos, ce serait fastidieux et pour vous et pour moi. Je vais réaliser un exercice qui me sera difficile: choisir parmi les magnifiques réalisations vues à cet endroit.
Je vous montre ci-dessous une des oeuvres les plus monumentales à mes yeux. Elle est réalisée dans un immense hangar et représente Alice au pays des merveilles.
Pour voir les murs que j’ai choisi de partager, il suffit de cliquer
N’hésitez surtout pas à cliquer également sur les photos du Sway pour les voir en grande taille, le travail réalisé est vraiment impressionnant.
Si vous avez aimé autant que moi, vous aimerez peut-être aussi un prochain article qui vous fera découvrir quelques-unes des chambres personnalisées par des artistes de toutes origines ainsi que quelques oeuvres exposées dans le bâtiment principal.
Vous savez que j’aime les endroits insolites et, si possible, peu courus par les touristes.
Cette année j’avais trouvé un livre intitulé “Pays Basque insolite et secret”. Je n’ai pas été déçue par les idées que j’y ai retenues pour nos vacances. Parmi celles-ci, j’avais une grande curiosité pour la crypte de Firmin Van Bree.
Le personnage
Firmin Van Bree, un industriel belge de renom, très généreux et avec un grand cœur, a collaboré avec différentes institutions : Fondation Nationale contre le Cancer et la Lèpre, Croix Rouge du Congo, Fondation Hoover. Séduit par Saint-Jean de Luz (et surtout la colline Sainte-Barbe qu’il survolait lors de ses nombreux voyages au Congo), il y acheta des terrains sur lesquelles il fit réaliser différentes constructions dont celle ci-dessous.
A la fin des années 50, Van Bree demanda à son architecte de lui construire une petite chapelle et une crypte semblable à celle où fut inhumé Saint-Firmin, évêque de Pampelune puis d’Amiens, qu’il vénérait.
A l’entrée de la crypte où se trouve sa dépouille, on peut voir une copie de la statue de Saint Firmin comme celle qu’on trouve au Musée du Louvre.
Quoi qu’on en dise, et malgré ma demande à l’O.T. de Saint-Jean de Luz, je n’ai pas pu pénétrer dans cette crypte. Mais j’ai quand même pu prendre une photo par le judas (un comble 😁)
Un des panneaux est orné d’azukejos, sur le modèle de l’un des 4 bas-reliefs de la cathédrale d’Amiens. Van Bree a fait remplacer tous les personnages de la fresque par son portrait et ceux de ses amis luziens, belges et congolais dont il ne voulait pas se séparer dans la mort.
Je trouve étonnante l’histoire de ce Chevalier belge qui a choisi de reposer à l’endroit qu’il aimait sur la colline Sainte-Barbe.
Si l’histoire de Firmin Van Bree vous intéresse, je ne saurais trop vous inviter à faire un détour par ce blog trouvé par hasard mais surtout par chance 😊.
J’ai déjà évoqué cette jolie ville de la côte basque dont je vous ai montré quelques photos prises dans le centre, partie qui attire le plus les touristes.
C’est la ville où se trouve la maison où résida Louis XIV lors de son mariage avec l’infante d’Espagne. Et, puisque nous évoquons Louis XIV, je me demande si vous connaissez cette “histoire” étonnante qui vous fera sourire à coup sûr. 😉
Aujourd’hui j’ai envie de vous parler de découvertes moins royales mais tout aussi intéressantes, à mes yeux au moins.
La pointe Sainte-Barbe
Balade le long de la Nivelle
A l'arrière-plan, le sommet de la Rhune
Nous apercevons au loin la pointe Sainte-Barbe et la chapelle du même nom qui est notre but de promenade.
Il y a bien quelques escaliers pour y arriver, ce n’est pas ça qui va nous décourager. Nous avons tout notre temps, nous sommes en vacances 😉.
Cette mignonne petite chapelle est fort bien entretenue. Elle aurait été fondée durant l’épidémie de peste en août 1653 par Jean Baradère et restaurée par l’Abbé de Sazos. Comme elle est privée, on ne peut voir que l’extérieur.
La vue depuis ce promontoire est magnifique! Côté mer, nous avons les bateaux, le fort de Socoa, les surfeurs, les vagues qui s’écrasent sur les digues, les plages de Saint-Jean-de-Luz et les imposantes falaises de flysh..
La Rhune (900 m)
Le fort de Socoa
Les Trois Couronnes (806 m)
Les falaises
Il n’y a plus qu’à redescendre…à notre aise pour aller découvrir d’autres endroits étonnants et moins connus de la ville.
Le deuxième endroit, moins couru que cette chapelle, m’a étonnée par son histoire, surtout en tant que Belge 😉.
Nous avons profité de notre récent séjour au Pays Basque pour participer à une balade guidée par un accompagnateur de Mendi Gaiak.
Celui-ci, très compétent, a attiré notre attention sur diverses choses rencontrées en chemin (animaux, plantes, mines de fer,…). La balade a été fort agréable et instructive même si le démarrage, tout en montée sous un soleil de plomb, m’a paru un peu pénible 😅.
Le thème du jour était d’aller à la rencontre des vautours fauves sur le massif de Larla qui surplombe la vallée de la Nive au dessus de Saint-Martin-d’Arrossa (Arrosa). En chemin nous avons vu des mines de fer qui nous ont rappelé celles de Banca déjà découvertes précédemment.
Notre guide nous a appris que:
Le vautour fauve a une taille d’environ 1 mètre, une envergure d’environ 2,80 mètres, vit entre 30 et 40 ans et a un plumage de couleur roux-orangé.
Les vautours volent en rond et sont très grégaires: si un vautour plonge sur une proie, les autres le suivront.
Il a une vue jusqu’à 2 ou 3 kilomètres.
Les vautours ne migrent pas vraiment. Les jeunes vautours se déplacent parfois pendant 3 ou 4 ans en Espagne puis reviennent s’installer sur leur lieu de naissance.
Les rapaces se reconnaissent par leurs silhouettes, essentiellement la forme de la queue et du bout des ailes:
Je n’y peux rien mais dès qu’on parle de vautour c’est immédiatement celui de Lucky Luke qui me vient à l’esprit.
Je vous l’avais déjà confié dans l’article sur Châlus, par un effet du hasard nos deux escales sur la route des vacances nous ont menées à l’ombre de châteaux.
Nous avions découvert l’existence du château de Plessis-Saint-Jean grâce à nos hôtes lors de notre premier séjour à l’Antowan. Ils nous avaient gentiment proposé d’organiser, lors de notre retour, la visite de ce château privé et habité mais que l’on peut visiter sur rendez-vous.
Ce qui fut dit, fut ainsi fait pour notre plaisir et nous avons été reçus et accompagnés par Monsieur Consola, le propriétaire actuel.
Plantons le décor
Plessis-Saint-Jean est situé sur le point haut du plateau qui sépare les vallées du Sénonais de celle de la Seine. Plus précisément, il se trouve dans l”Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté à une vingtaine de kilomètres de Sens (dont je vous parlerai prochainement 😉).
C’est par besoin de nourriture, vers l’an 1000, qu’on a déforesté, essarté et planté des haies à cet endroit. Savez-vous que le mot “plessis” (haie tressée) évoque un lieu clos et protégé des bêtes sauvages?
Le château
Ce lieu est habité depuis le 12ème siècle. A l’époque, c’est une maison forte qui se dressait ici. La bâtisse est démolie au XVIe siècle et un élégant château au goût de l’époque la remplace. On note des dégradations datant de la Révolution. Par la suite, en 1830, son propriétaire le rénove en style néogothique, tel qu’on le connait aujourd’hui. Occupé par les Allemands durant les deux guerres mondiales, il reste longtemps abandonné et finit par être pillé. Au fil des restaurations est redécouvert un salon aux boiseries du XVIIIe siècle. Le site est intéressant, toujours entouré de douves du XVe siècle enjambées par un pont Renaissance. Il est en rénovation depuis le début des années 2000. (Source)
Si vous êtes un habitué de ce blog, vous connaissez la chanson et savez que pour voir mes quelques photos de cette bâtisse il suffit de
Après avoir fait la visite du château, il paraissait logique de visiter l’autre bâtiment important de ce petit village d’un peu plus de 200 habitants: l’église dédiée à Saint-Jean l’Évangéliste, et Saint-Lupien (patron auxiliaire). Elle sert parfois de lieu de concert.
La simplicité intérieure de l'église.
Le très beau confessionnal ouvragé.
Nous avions des images et des histoires plein la tête en quittant Plessis-Saint-Jean, ravis de la découverte de ce village où nous sommes arrivés un peu par hasard…nous l’avions choisi sur le seul critère de sa position sur notre chemin vers le Pays Basque. Comme quoi, le hasard fait parfois bien les choses 😎.